Coraline Delorme

« Derrière la pratique de la discipline de la pole dance il y a tout un enjeu de réappropriation : par des gestes, mais surtout des mouvements, volontairement sexualisant, historiquement destinés au regard masculin. Nier l’histoire et l’émergence de cette discipline cerait évidemment la desservir. Ma manière de renverser ce rapport de domination et cette vision obsolète est de montrer, par le biais de l’humour, que la danseuse de pole dance, tout comme la femme plus généralement, est en position de force. Comme aurait sûrement dit Bergson en regardant cette vidéo : « C’est de la mécanique plaquée sur du vivant, c’est drôle Coraline. »

S’ajoute à cela la place des réseaux sociaux qui participent à la démocratisation de cette discipline, ce qui explique le sens vertical, la durée et le rythme de la vidéo.

La construction de mon propre corps en tant qu’individu est imprégnée par l’influence de ces images qui m’inondent sur les réseaux. Constamment confrontée à des images paradoxales, mon « corps individu » émergent accompagné de mon corps d’artiste, est pris dans cet envahissant système de monstration de marchandises et de marketing.